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Les bienfaits du poisson sur notre santé

Le poisson est-il vraiment bon pour la santé ? Quel que soit le média ( internet, télévision ou presse écrite), c’est le même son de cloche que l’on nous rabâche : manger le plus de poisson possible ! Ces recommandations ne semblent pas être tombées dans l’oreille d’un sourd puisque la pisciculture est l’une des activités connaissant l’un des plus gros taux de croissance au monde avec un taux de 8,4% par an depuis 1970 ! L’explosion des bars à sushi dans les villes du monde entier depuis une dizaine d’années n’est qu’un autre signe flagrant de cet attrait grandissant pour le poisson. Mais cette grande consommation de poissons n’est-elle pas excessives, voir dangereuse ? C’est ce qu’on va essayer de voir dans cette article.

Pour la population en général, et pour les sportifs en particulier, le poisson présente de nombreux avantages. En effet, le poisson est une excellente source de protéines, puisque celles-ci représentent 14% à 20% du total tout en restant pauvre en lipides, étant donné qu’ils représentent 0,5% à 20% du poisson en fonction du type de poisson que l’on consomme (on distingue les poissons maigres tels que le cabillaud, le merlan et le lieu et les poissons gras comme le saumon, le thon, le hareng ou la sardine). En plus de cela, ils contiennent tous un tas d’oligo-éléments ( phosphore, sélénium, manganèse, fluor) et de vitamines, notamment la pro Vitamine A.

Mais si le poisson est la star des aliments, c’est pour son exceptionnelle teneur en oméga-3.

Une santé de fer grâce aux oméga-3

La Crète et l’île d’Okinawa sont mondialement connues pour leur régime si particulier à l’origine du taux de centenaires le plus élevés au monde. Parmi les sources de leur incroyable longévité, la grande quantité de poisson ( qui contient des oméga-3) consommée est considérée comme ayant un effet majeur. En plus de cela, de nombreuses études ont confirmé les bienfaits des oméga-3, consommés en quantité suffisante, sur le cerveau et sur le fonctionnement du cœur.

Pour faire simple, les oméga-3 sont des acides gras essentiels ce qui signifie que l’organisme ne peut les fabriquer lui-même. Cette situation nécessite donc un apport constant d’oméga-3 à travers l’alimentation.

Cet acide gras se présente sous trois forme différente :

  • AAL ( chaîne courte)
  • AEP (chaîne longue)
  • ADH (chaîne longue).

Les sources d’AAL sont principalement les huiles végétales, notamment de lin, de colza ( la plus riche) et de noix. Les épinards, la salade, les graines de chia et la mâche sont également une source intéressante d’AALMalheureusement pour les végétariens, l’AAL est moins biodisponible pour l’organisme que les AEP et les ADH qui se trouvent en très grande quantité dans le poisson (notamment le saumon, le hareng, le maquereaux, les sardines et les fruits de mer), mais comme nous allons le voir, cette situation n’est pas une fatalité.

Le jaune d’ œuf et le lait de vache peuvent être des sources intéressantes d’AAL, d’AEP et de ADH, mais à condition qu’ils proviennent de poules et de vaches élevées en plein air se nourrissant d’herbes ou des graines de lins ( riches en oméga-3). Malheureusement, ce n’est quasiment jamais le cas puisque 70% des poules vivent dans des cages et sont nourries avec du maïs (riches en oméga-6)…

Manger des oméga-3, ce n’est pas tout ! En effet, pour être métabolisés, les oméga-3 et les oméga-6 entrent en compétition pour plusieurs enzymes et, dans une moindre mesure, pour plusieurs vitamines et minéraux. Un excès d’oméga-6 dans l’assiette empêche donc l’organisme d’exploiter adéquatement ses sources d’oméga-3. Tout comme les oméga-3, les acides gras oméga-6 sont dits essentiels, car l’organisme ne peut les synthétiser ( en réalité, seul l’acide-linoléique (AL) est dit essentiel, car c’est un précurseur de la famille des oméga-6, c’est-à-dire que tous les autres acides de cette famille peuvent être synthétisés à partir de l’AL).

Idéalement, le rapport oméga-3/oméga-6 devrait être de 1/5, mais dans nos sociétés occidentales modernes, les aliments privilégiés sont aussi, malheureusement, parmi les plus riches en oméga-6, que se soit dans l’alimentation humaine ou animale ( huile de tournesol, maïs, viande). Cette sur-consommation de produits contenant des oméga-6 entraînent un déséquilibre majeur entre les oméga-3 et les oméga-6. On se retrouve alors avec un rapport de 1/10 à 1/30, voir de 1/80 dans les cas les plus extrêmes ! Ce déséquilibre induit, entre autres, un état physiologique propice aux maladies cardiovasculaires ainsi qu’aux troubles allergiques et inflammatoires (facilitant le développement du cancer).

Consommer du poisson est donc un bon moyen de rétablir cet équilibre, puisque des poissons comme le hareng ou le saumon contiennent jusqu’à 7 fois plus d’oméga-3 que d’oméga-6.

Si l’on en reste là, on comprend tout à fait l’enthousiasme autour du poisson, puisqu’il semble être l’aliment miracle garantissant santé et bien-être à qui le consomme. Cependant, il y a un hic…

Saumon en tranche

Bienfaits du poisson en théorie … et en pratique !

Comme nous l’avons vu au début de cet article, la pisciculture connaît une croissance exceptionnelle. Cette croissance sans discontinuer depuis les années 70 a eu des conséquences majeures sur notre alimentation puisque en 2008, une étude de L’ONG World Fish Center a démontré que 47% des poissons et des crustacés que nous consommons proviennent de fermes d’élevage.

Récemment je suis tombé sur un article de Rue89 qui m’a interpellé. Voici quelques extraits frappants de l’article:

  • 10 à 20% des saumons d’élevage meurent dans les cages, du fait de la surpopulation, de malformations et de maladie.
  • les études vétérinaires montrent que presque la moitié des saumons souffrent d’inflammation cardiaque, neuf sur dix de dépôts graisseux supplémentaires au cœur.
  • les vaccins inoculés aux saumons provoquent des effets secondaires, comme des péritonites.
  • les déchets alimentaires des fermes aquacoles s’élèvent à 7% – il y a donc 70 000 tonnes de restes rejetés en mer et qui sont ensuite mangés par les poissons sauvages à proximité.
  • « La présence de polluants tels que les dioxines et les PCB dans le saumon génère un risque de cancer, qui, pour les personnes jeunes, dépasse les bénéfices attendus du saumon sur la santé. »
  • Les saumons d’élevage sont plus gras, mais aussi plus riches en oméga-6. Résultat, le rapport oméga-3/oméga-6 est d’environ 10/1, contre 4/10 pour le saumon sauvage.

Après cela, on pourrait se dire que le poisson sauvage ne peut être que la seule alternative. Détrompez-vous.

En effet, bien qu’ils soient sauvages, les poissons ne sont pas à l’abri des activités humaines. Chaque jours, ils ingurgitent tout un tas de polluants comme les métaux lourds qui vont se loger dans leur partie adipeuse ou sur leur peau. On a pu ainsi retrouver sur des poissons sauvages du mercure, du nickel, du cuivre, de l’arsenic, du plomb, des hydrocarbures, des pesticides et mêmes des éléments radioactifs. Les plus contaminés sont bien évidemment les poissons situés au sommet de la chaîne alimentaire, puisqu’ils accumulent les polluants ingurgités par leur proies. Ces poissons gras, riches en oméga-3, comme le thon, le saumon ( que l’on retrouve majoritairement dans les sushis) sont également les plus pollués !

Heureusement, il existe des solutions alternatives (et vegan) pour se procurer des omega 3.

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