Aller au contenu

Apprendre à nager le papillon

La « brasse papillon » comme on l’appelle aussi, est un culte: elle impressionne et inspire le respect, elle fait un peu peur, parait inaccessible au nageur débutant et hors d’atteinte au nageur de niveau moyen, même s’il s’estime bien maîtriser des nages comme la technique de la brasse ou le crawl.

Dois-je faire tomber des préjugés ? installer un doute dans les certitudes ? éclairer les à-priori ? Oui, je m’y efforce et j’assume: le papillon n’est pas la nage la plus difficile à nager: vous avez pu vous en rendre compte si vous avez lu attentivement (dévoré, quoi) les autres rubriques de cette section TECHNIQUE.

Précision maintenant, avant d’entrer dans le vif du sujet: La nage papillon n’est pas particulièrement difficile à nager techniquement, mais c’est certainement la nage la plus athlétique, c’est à dire celle qui réclame le plus de force et de tonus, ajoutés à une grande souplesse et à une synchronisation parfaite.
Pour moi, la technique brasse est bien plus pointue et complexe à appréhender, même si elle a la réputation d’être une nage ‘facile’, ou ‘pour débutant’, et même si on commence par l’apprendre en premier dans bien des cours de natation.

A-t’on tors de faire ainsi ? non, mais faisons bien la différence entre la technique de base d’une nage, histoire de la nager correctement à l’entrainement et à allure réduite, et la technique de pointe d’une nage, celle qui permet d’accélérer, d’optimiser le moindre mouvement, d’affiner la position, d’améliorer la respiration, d’économiser son capital musculaire et respiratoire, bref de grappiller les secondes au chronomètre.

Symétrie, traction et poussée

Vous le savez, le papillon est une nage symétrique : la partie droite et la partie gauche du corps effectuent les mêmes mouvements, en symétrie par rapport à l’axe central du corps (dans le sens de la longueur).
L’amplitude du mouvement de bras, sur l’avant et sur l’arrière, est similaire au crawl: on trouvera donc une phase de traction (depuis le début du mouvement jusqu’à la hauteur des épaules, et même avant on le verra plus loin ) et une phase de poussée (des épaules jusqu’à la fin du mouvement).
On verra plus loin que contrairement aux autres nages, le niveau de passage de la traction à la poussée est, en papillon, décalé plus haut que (avant) les épaules.

Le mouvement des bras

Savez-vous dessiner un trou de serrure ? si oui, cela va nous aider mentalement à visualiser le mouvement des bras. si non, trouvez la première porte à serrure ‘à l’ancienne’, et penchez-vous.
Les mains débutent le mouvement bras tendus, en face de l’alignement des épaules. Dès cet instant, les mains sont orientées, grâce aux poignés, vers l’extérieur du mouvement: c’est la phase de prise d’appui.

La prise d’appui consiste en un petit mouvement ouvrant et circulaire: il donne l’équilibre nécessaire, soutiens la flottaison du haut du corps, et prépare la phase suivante.
Voyons de profil, sous l’eau, comment se passe la phase 1 du mouvement: on voit bien la première partie du mouvement, les mains qui reviennent au centre, puis qui attaquent la poussé.

La position des mains

L’orientation des mains par rapport à l’axe des avant-bras a son importance : la première séquence de traction s’effectue les mains ouvertes, c’est à dire orientées vers l’extérieur pour aider la prise d’appui.
Durant la seconde séquence, les mains s’orientent davantage dans le prolongement des avant-bras.

Que font les jambes ?

Elles sont jointes l’une contre l’autre, et elles ondulent.Contrairement au crawl, le mouvement d’ondulation ne débute pas uniquement au niveau des hanches, mais il est initié dès les épaules, transmis au bassin, et amplifié par les jambes.
Le mécanisme de propulsion des jambes en pap est le même que celui du crawl: une seule jambe travaille à la fois, celle qui descend: l’autre remonte pas effet d’inertie. En pap, comme les jambes sont jointes, elles ne travaillent (toutes les deux ensembles) que lors de la phase de descente (on dit que le mouvement de claquage amplifié de haut en bas est propulsif).
L’amplitude de ce mouvement n’est pas énorme: pas la peine de se forcer à monter et descendre les pieds de force; on rappelle que c’est l’amplification du mouvement d’ondulation du corps.

Le papillon est une nage d’ondulations, on l’a dit; c’est une nage athlétique et dont le cycle respiratoire n’est pas des plus simples. C’est surtout une nage qu’il faut arriver à nager « au feeling », « en glisse »; nager le papillon uniquement en force ne marche qu’un temps, et en tout cas pas sur une bien longue distance.

Pour bien récupérer en natation, terminez par nager quelques minutes à une allure de récupération. Vous pouvez également terminer votre séance étirant vos membres, particulièrement bras et jambes.

Vous avez trouvé cet article grâce aux mots suivants : nager le papillon, papillon nage, nage papillon bienfait, nage papillon dos, nage papillon ralenti, comment nager.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.